peppero & ramune - haera

Je sens qu’il me regarde, mais je fais comme s’il n’existe pas. Je me concentre plutôt sur les magnifiques images qui me viennent en tête. Un lieu paisible, calme et même un petit paradis parfait pour ma tension. Pourquoi ne pas être un elfe magique ou encore être un personnage principal d’un roman. Ah ! Oui, voilà ! Je vais rêver que je suis envoyée dans mon ouvrage comme dans le manhwa que je lis. Allez, Haera tu dois garder les yeux, fermer et retomber dans les bras de Morphée.  Il faut absolument que je puisse retrouver le sommeil pour récupérer la folie des examens qui viennent de terminer. D'autant plus que si je me réveille, il faudra que j’affronte les projets qui ne font que s’accumuler. Bon, l’ordinateur est fermé et mes notes sont ouvertes. Il doit être encore une fois assis sur son gros popotin sur mes documents. Fais chier ! Autant que j’aie aimé le nier, autant je ne pourrais que confirmer que je suis l’esclave de cette bestiole qui joue les voyeurs. Je l’aime ! Je l’adore ! Toutefois, il est diabolique ! Une bête assoiffée de se venger si nous n’obéissons pas à monsieur le roi. L’inertie. Voilà ce que j’appréciais. Une propriété que mon corps a une difficulté à changer de lui-même. Entre l’état du repos ou du moment où il se trouve. Sauf qu’un bruit de verre brisé me fit grogner. « Argg. » Les injures roulent le long de ma gorge roulant sur ma langue, mais rien ne parvient à franchir mes lèvres. Pourquoi ne suis-je pas capable de parler vulgairement comme une personne normale ? Même en me retrouvant seule dans la pièce, je risque de m’excuser pour les vulgarités qui seraient prononcées. J’entrouvris les paupières avant d’entendre les feuilles se froisser. Il est complètement insulté que j’aie préféré l’ignorer que de l’accueillir dans mon lit. Mon frère n’est pas présent et encore moins mes parents. Surtout après ce que j’ai pu découvrir. Je ne sais toujours pas comment diriger les informations. Je ne veux pas délaisser mes parents, mais encore moins celui que j’apprécie. Il est mon héros que je ne pourrais l’abandonner. C’est peut-être l’une des raisons que j’habite avec lui. Un miaulement strident me brise les tympans. Un autre suivi d’un second. Je grognai de frustration  avant de poser le coussin sur mes oreilles d’un geste brusque. Mon réveil me nargua en sonnant set clignotant sur la table de chevet à ma droite. J’avais travaillé sur un travail jusqu’à deux ou trois heures du matin. Un autre bruit me fit soupirer. Il vient de renverser mon étui à crayon. « J’ai compris Chien ! » Un petit miaulement fier sous l’alarme. Tapotant dans l’air avait d’atteindre le bouton pour l’éteindre. Un autre objet tomba, mais je ne cherchais pas à savoir ce que c’était. Le sommeil ne me quitte pas. Au contraire, il revient m’envelopper. La boule de poil aussi grosse, bien plus large, que Garfield vient monter sur mon lit. Le matelas s’écrase sous son poids alors qu’il avance vers moi. Sa petite tête rousse qui vient cogner le sommet de son crâne sur mon menton. « Tu as gagné, monsieur le roi. » Je commence doucement à lui grattouiller sa tête sous des ronronnements puissants qui parvient de sa gorge. Repoussant avec une lenteur mes draps, je saute hors de mon lit. Priant pour que demain je dorme plus. Il faudrait que je ferme la porte. Je remonte mes cheveux en chignon maladroit avec mon élastique à poignet avant de me diriger vers la salle de bain commune. Sautant dans la douche pour me rafraichir pour me maquiller légèrement par la suite. Si, je serais seule dans mon propre logement, je passerais ma journée en pyjama sauf que l’éducation de mes parents vient me l’empêcher. Alors je privilégie un haut en manche longue d’un groupe de musique pop et un jean slim noir. Rien de très glamour comme les hauts channel ou Gucci et autres qui sont dans mon placard. « Chien, tu veux tes croquettes ? » Ah ! Bien voilà ! Il approuve avec de grand son dérangeant. Je lui verse une petite quantité dans sa gamelle pour l’apporter dans ma chambre en le déposant sur mon bureau. Je ramasse rapidement mes choses pour me concentrer à mes travaux. Les heures défilèrent et la pause était une nécessiter. Je m’assois sur le canapé avec un roman. La masse d’amour qui vient se rouler en boule sur mes cuisses. Plongeant rapidement dans les pages, j’entends mon frère entrer dans l’appartement. Complètement épuisé tendis que Chien ne perd pas deux secondes pour rejoindre son maître.  « Minjae !!! » Je pousse la note trop haute. La joie se laisse entre dans la tonalité de ma voix. Comme toujours voir sa personne revenir à l’appartement vient de faire ma journée. Je dépose mon roman pour lui sauter à la gorge, je m’arrête avec ce qui sort du sac. Je pointe du doigt mon chien. « Majesté ma réveiller pour ses croquettes et des caresses. » Mon index et mon majeur pointent mes yeux et le chat par la suite. Riant un peu, le sourire bien dessiner sur mes lèvres. «  Super bien ! Toi ? » Mes yeux ne quittent pas la boisson qui sort du sac. « Au raisin! Je peux ? » Mon corps se penche vers l’avant hésitant pour prendre une bouteille entre mes doigts. J’attends sa permission craintive de faire un geste sans accord.

Il m’était impossible de ne pas diriger mon regard sur cette boule de poil aux couleurs de caramel. Son pelage orange qui ne vient pas cacher les rondeurs très prononcées. Dire que cette petite chose offrant toutes l’amour qu’il faut. Reste tout de même l’un des plus grands gloutons. Peut-être même plus que Garfield avec ses lasagnes. Malgré tout, cette bête reste le roi dans la demeure avec sa grande couronne. Je me mords la lèvre retenant ce petit rire qui tente de fuir, mais il franchit mes babines sans retenues. Riant d’un faible ton. Je ne pourrais le contraire. « Il va me vendre en premier. Peut-être qu’il serait capable d’avoir deux gâteaux et demi. » Bon j’exagère. Bien que cela serait assez comique de me voir être vendue pour un bout de pain. À ma grande surprise, ses traits étirés par un ennui ou simplement le désir de ne pas aborder le sujet dans toute son ampleur. Je ne peux retenir la moue. J’aimerais qu’il revienne heureux de son travail sans ressentir ce petit mal être qu’il avait parfois. Après tout, Minjae est une personne merveilleuse aux nombreuses qualités. C’est la personne méritant la joie et l’harmonie dans sa vie. « L’important est que tu sois de retour ! Tu vas voir ! On écoutera un film et nous passerons une belle soirée qui te fera oublier cette journée. » Joignant mes deux paumes de mains ensemble pour les claquer l’une contre l’autre. Je confirmais moi-même le plaisir de cette soirée par l’excitation montante en moi. Sans oublier que si mon grand frère pouvait sourire ou rire afin d’oublier sa journée, je serais heureuse. Un peu comme ce hochement de tête qui vient de me confirmer l’accord pour prendre mon dû. Prenant mon ramené, je déballe le contour du bouchon. Retire le bout de plastique pour appuyer le bout cylindrique contre la bille. Restant la paume bien solide dessus. J’observe discrètement Minjae sachant l’erreur qu’il répéta de nouveau. « Mmm… Tu es Hercule Minmin ou tu es maladroit ? » Dis-je en me moquant de sa personne. Je le laisse quitter en buvant tranquillement pendant que Chien vient de nouveau s’assoir sur mes cuisses. Laissant un ronronnement amoureux se faire entendre sous mes caresses. Je me perds en me concentrant sur le pelage de la petite bête. Souriant de son calme. Il est peut-être le diable en personne, mais il reste un charmeur de premier ordre. Je ne réalisais pas qu’il était revenu. Le canapé s’abaisse et je me tourne vers lui. Sa question me rend nerveuse et perplexe. Je n’aimais pas répondre à ce questionnement. Je détourne le regarde pour fixé mes mains.  Qu’est-ce que je dois répondre ? Je ne savais pas pourquoi je dois lui parler. Il allait encore réclamer un repas de famille pour vanter mes notes à ses partenaires d’affaires ou à la famille. Je ne voulais pas être l’invitée vedette. Encore moins ressentir les projecteurs sur moi. « Heu… » Les mots ne veulent pas sortir. Rien ne veut franchir mes lèvres. Je le regarde de nouveau. Le nœud à l’estomac. « Je n’ai pas envie… » Ma voix se fait faible. Elle est douce et distante. Je suis mal à l’aise de m’affirmer sur ce point. En répondant au téléphone, je savais qu’il allait me questionner sur plusieurs choses. Je l’adore et je l’aime, il ne faut pas croire le contraire. Sauf qu’il a ce petit je ne sais quoi qui m’empêche de lui répondre lorsque son nom apparait sur l’écran. « Je dois vraiment ? » Je me mords la lèvre pour soupirer par la suite. « D’accord…. Je peux le faire demain ? » Je n’ai pas envie de gâcher la soirée et encore moins qu’il m’appelle dès qu’il reçoit son message. Surtout que Minjae est à mes côtés.

En cette soirée naissante, Haera ressentit un sentiment agréable, celle de se sentir vivante. Un coeur battant dans sa poitrine et un large sourire qui se glisse contre ses lèvres. Il n'a rien de mieux que d'apercevoir celui qu'on affectionne revenir de son travail. Peu importe l'heure et le moment de la journée. En voyant la porte s'ouvrir et une voix pourtant, la joie lui revient. Un petit plus pouvant illuminer en quelques secondes une journée épuisante ou une crainte imaginaire. À vrai dire, Haera est perturbée depuis un moment. Sa tête vient à chercher un équilibre entre deux relations qui la perturbe. D'un côté, ses parents qui lui ont toujours démontré un certain intérêt et un amour sans fin. Puis, son frère qui n'a jamais pu rien avoir de ce qui se retrouve entre ses mains. Depuis un moment, la petite vient à se sentir coupable. Non ! Elle aimerait claquer des doigts, comme dans Joséphine l'ange gardien, pour que tout vienne à changer. Ou faire un tour de passe-passe. Cependant, le jugement de ses parents envers Min Jae ne semble pas se décimer. Parfois, elle a l'impression que cette tension ne cesse d'augmenter. La Coréenne sait bien qu'il faut qu'elle contacte ses parents. Ce n'est pas que cela lui déplaît d'aborder un sujet inconnu ou de devoir parler de sa situation. Sauf qu'elle a une certaine difficulté à oublier ce qu'elle découvre à la mesure que le temps avance. Est-ce si difficile de prendre le téléphone afin de communiquer avec eux ? Non, aucunement ! "Quoi ?" Son visage dépérit en imaginant ouvrir la porte à son père. Que ferait-il en voyant Minmin ? "Ils ne descendront pas vraiment ? On ferme les lumières,on baisse les rideaux, ferme la télé et nous ne répondons pas !" Dit-elle simplement pour blaguer. À quoi bon rester sérieuse. Bien que sa petite voix intérieure craint que cela arrive. "On se cachera comme des voleurs." Sourire faussement machiavélique se dessine encore de plus belles. Ce visage qui ne lui va aucunement. Cette expression loufoque que même un Clown pourrait mieux afficher qu'elle. À vrai dire, Haera avait pris ses distances pour plusieurs raisons. La première est les travaux qui s'accumulent puis la deuxième est cette conscience. Elle ne déteste pas sa famille. Loin de là ! En fait, elle aimerait pouvoir ne plus voir la tristesse sur la figure de son frère. La Coréenne a toujours eu la chance, une grande chance, de pouvoir être choquée et apprécier sans connaitre ce que Min Jae à vécue. En fait, le voir revenir chaque soir avec un véritable sourire la rassure. Ce n'était plus celle qu'il afficha à la maison dans le passé. ‘’L’école ? Oui ! J’ai un peu de misère avec certaines matières, mais j’obtiens tout de même quatre-vingts sur cent. Sauf que je dois avoir plus… Je suis perdu en fait.’’ La gêne se glisse sur ses joues. Venant poser sur ses bajoues une teinte rosée. Elle se rabaissait. Doutant de son intelligence chaque fois que la note se trouvait en bas du cent pour cent. ‘’Vraiment ? J’ai de la difficulté avec une chose. Tu pourrais m’aider ?’’ L’espoir illumine ses iris. Peu importe ce qu’il avait comme travaux, notes ou document, la petite voulait bien prendre la main tendue.