perdu en route (Rhys)

Appuyé nonchalamment contre la portière, il attend son collègue qui doit lui ramener un café. La soirée est plutôt calme et la patrouille ennuyeuse à mourir. Depuis la purge, le chaos semble s'être éteint dans les rues de New York et les quelques jours qui ont suivi n'ont eu que faire des malfrats : un calme absolu. Quand la voix de la centrale résonne dans le talkie, il doit avouer être presque excité : on signale une intrusion sur park avenue. on est pas loin, on s'en occupe. qu'il répond du tac au tac, histoire d'être certain que l'affaire ne lui passe pas sous le nez. Il fait signe à son partenaire d'oublier les cafés et de le rejoindre au plus vite avant de prendre le volant sans mettre la sirène pour ne pas alerter les criminels. Il sort et prononce quelques mots : je me mets derrière au cas où. qu'il dit avant de s'infiltrer dans le jardin. Jackpot, il voit rapidement une silhouette sortir du bâtiment, un sac dans les mains. ON NE BOUGE PLUS. qu'il dit à l'attention de l'individu au loin. Fallait tenter. Evidemment, ça ne suffit pas. Merde. Il range rapidement son arme avant de partir à sa poursuite. Il va vite le con. Aedan ne le perd pas des yeux et continue de le traquer malgré les obstacles qu'il semble vouloir poser sur son passage : poubelles renversés et autres broutilles dans le genre. Son ancienne carrière d'athlète qui le maintient en forme physique impeccable.

Finalement, l'gosse se trouve dans une impasse. aller tourne toi, t'es coincé. Il faudrait être un surhomme pour parvenir à enjamber la muraille de fer qui se dresse devant lui, ou une petite souris pour passer en dessous. Et le p'tit gars devant lui n'est rien de tout ça. Une sensation étrange qui vient serrer ses entrailles. Il a compris une chose quand ses iris se sont décalés sur lui, il n'est pas un étranger. Mais de là à mieux saisir son ressenti... Impossible. Il ressemble bien à quelqu'un de son passé mais... le monde serait ridiculement petit pour que ce soit lui. Pourtant, son regard le met mal à l'aise. Il fronce les sourcils. on va aller faire un petit tour en voiture toi et moi. Il récupère alors le talkie pour dire : j'en ai attrapé un, viens nous récupérer. Il repose l'objet contre lui et s'approche d'un pas. Malice trahie par son regard brillant, Aedan reste sur ses gardes, ce gamin sent la fourberie à plein nez. Oubliant son émoi interne, il s'approche d'un second pas de plus, les menottes qu'il cherche à lui passer aux poignets.

Putain de clown de merde. C'était ce que Rhys se répétait en boucle depuis quelques secondes maintenant. Ses jambes à son cou après que l'alarme du bâtiment se soit déclenchée, il ne cessait pas de se repasser les mots d'Earl Pickle dans sa tête : "les gens sont moins prudents une fois la purge terminée", "ils oublient de remettre leurs systèmes à zéro", "la police à d'autres dossiers plus importants à traiter"... Mon cul.

― Dans tes rêves ! (...) Vas à droite ! On s'rejoint sur Times Square. s'était-il exclamé à l'un de ses complices ainsi qu'au flic qui lui avait ordonné de ne plus bouger. C'était mal connaître le Blackwell de croire qu'il rendrait les armes si vite. Si les In Lumine le voyaient faire... Il se ferait virer dans la seconde. Depuis quand les flics courent si vite ?! avait-on cependant pu l'entendre râler. Le souffle court, les jambes qui se rallongent dans l'espoir de bondir deux fois plus loin que le poulet à ses trousses... Rhys avait opté pour la fuite - plutôt crever que de se faire chopper par la popo. Toutefois, c'était bien la première fois que l'un d'entre eux parvenait à rester sur ses talons. Le brun n'allait pas pouvoir tenir bien longtemps. Vêtu de noir et d'un cache-cou remonté jusqu'à son nez pour ne laisser que ses yeux et sa chevelure brune dépasser - il aurait peut-être dû opter pour la cagoule classique. Est-ce qu'il allait devoir se raser le crâne et porter des lentilles le temps qu'ils se lassent de leur portrait robot ? Putain ! qu'il avait juré après s'être trompé de rue... se retrouvant ainsi dans une impasse. Mur de trois mètres le séparant de sa liberté. Désolé j'suis pas d'ce bord. Petite touche d'humour alors que ses talons s'étaient tournés pour lui faire face et... Comme un glitch. Papa ? Le même regard. Les mêmes yeux bleus. T'as rien attrapé du tout l'vieux. Pas le temps de se regarder comme deux hiboux face à un vers de terre. Plutôt qu'utiliser ses poings, Rhys s'était élancé pour le chasser en arrière avec un pied avant de se retourner et utiliser sa précieuse détente pour chopper le rebord du bloc qui l'empêchait de se barrer. Bien le seul côté positif du cirque... L'Acrobate qui bénissait ses compétences ainsi que le métal qu'il avait à la place des bras et des abdos pour pouvoir se hisser sans trop de difficulté. Oké, il avait peut-être glissé l'espace d'une seconde et s'était raflé les avant-bras mais, il était hors d'atteinte maintenant. Néanmoins, en se retournant de l'autre côté... Copain flic prêt à le coffrer, son arme pointée sur lui. Vous faites chier c'est pas du jeu. Alors quoi ? Il allait devoir se rendre et passer l'restant de ses jours en taule ?

Eh bien non.
Parce que New York ? Ville trop bien foutue pour les amateurs de parkour. Echelles de secours de partout, tuyauteries épaisses, murs en brique - tout pour escalader et se barrer par les airs.
Le Blackwell s'était donc élancé en avant - comme il l'aurait fait au cirque pour attraper une barre, puis il s'était raccroché à un rebord de fenêtre avant de détaler sur le toit.

Mais si seulement il avait su que ce geste le trahirait...

Il détale comme un lapin, vitesse de course qu'il a bien du mal à suivre malgré un entrainement physique récurent. Rythme effréné. Cadence incroyablement vive. Il ne lâche pas l'affaire pour autant Aedan, c'est mal le connaitre que de croire qu'un léger obstacle puisse mettre un terme à sa détermination. Son genou qui risque de le lâcher avant son mental. outrage à agent en plus du vol ça... sauf qu'il n'a pas le temps de finir sa phrase que le gosse pris dans le cul de sac parvient à se hisser sur la paroi. WTF ? Il croit une seconde à une chute et s'avance jusqu'au mur, près à le réceptionner, ces menottes au bout des doigts mais il n'en ai rien. Une chance, de l'autre côté s'trouve son coéquipier. Sourire de circonstance qui s'efface bien vite quand il comprend que le p'tit n'a pas dit son dernier mot. A sa façon de se mouvoir, à la fois maitrisée, spectaculaire et élégante, il comprend une chose : Earl Pickles est derrière ce méfait. Il s'est lui aussi produit hors de la scène à l'époque pour quelques vols, contrat tacite. laisse, je sais où il va, prend un taxi, on s'retrouve au commissariat. L'autre le regarde, interloqué mais devant la froideur de ces iris, il comprend qu'il ne faut pas insister et abdique, demandant quand même à son coéquipier du jour de lui offrir quelques nouvelles dans la prochaine demi heure.

Il rejoint alors le véhicule de police et se gare à 500 mètres du terrain vague qui a été pendant longtemps son domicile. Sa proie qu'il guette inlassablement, à l'entrée de ce dernier. Aedan espère que son chemin ne croisera pas celui de Earl, pas tout à fait d'humeur à régler ses comptes aujourd'hui, ou se faire casser la gueule par ses sbires. Le dos appuyé contre un mur, il surprend celui qui a échappé à la police quelques minutes plus tôt. Belle technique. tu voulais déjà me quitter ? dit il en se redressant pour lui faire face, le regard qu'il reconnait, celui qui a quelque chose de familier même s'il ne parvient pas à mettre le doigt dessus. Il se stoppe net et Aedan lève les yeux au ciel : on est peut être pas obligés de se remettre à courir. Bras croisés contre sa poitrine. écoute gamin, je sais que c'est toi, tu le sais aussi alors autant ne pas perdre de temps. En même temps, on peut pas dire qu'il ait autre chose à faire à cet instant précis, c'est bien le truc le plus excitant qui lui soit arrivé en un mois. Si on oublie sa nuit torride avec sa chef... Il reste tout de même sur le qui vive, ces deux jambes prêtent à détaler en cas de besoin.

Outrage à agent ? C'était l'une des nombreuses étiquettes qui étaient collées sur le front de Rhys. Sa gueule de prétentieux et son répondant... ? Ca ne faisait pas toujours très plaisir aux forces de l'ordre. Rarement en fait. Ou plutôt jamais. En même temps, quoi de plus humiliant que de se faire semer par un minet qui se moque en plus de vous par dessus tout ? Cette fois n'y avait pas fait exception en tout cas.
Cependant, l'acrobate s'était attendu à tout sauf à ce que l'flic le retrouve... au cirque. Il avait retrouvé son complice sur Times Square et avaient vidé leurs biens pour les planquer sous une grille à l'arrière d'un petit magasin pour touristes. C'était là-bas que Coco leur ordonnait de tout poser avant d'y revendre le lendemain - pas question de rentrer au cirque avec la marchandise...
Le sac sur son dos donc, et prêt à franchir les grilles qui séparaient les visiteurs des membres du staff, Rhys s'était fait interpellé par ce dernier - et de la manière la plus nonchalante qui soit d'ailleurs. Putain. Comment ?

― Je vous demande pardon ? avait-il répondu en arquant un sourcil témoignant de sa fausse incompréhensio - le cache cou rangé depuis des lustres dans l'une des poches de son baluchon vide. J'sais que j'suis plutôt un beau Lion qu'on a envie d'admirer toute la journée mais, le show ne commence qu'à partir de 20h. Et j'dois m'entraîner, j'ai pas l'temps pour les fans. qu'il s'était exclamé ensuite en balayant ses paroles d'un geste de la main - le regard toujours aussi insolent. Courir ? Oui, ses poumons le brûlaient toujours d'ailleurs (mais, il ne paraissait pas essoufflé ni fatigué alors...) J'fais un jogging tous les matins après m'être levé mais... j'me souviens pas avoir couru en duo. Voilà. Jouer au con. C'était tout ce que Rhys devait faire - et il était plutôt doué pour ces choses là. Vous êtes un peu flippant comme admirateur, faut qu'j'appelle les types de la sécurité ou ?...

Quelque chose dans ses gestes, dans son cœur qui rappelle tristement son ancienne vie, celle sur laquelle il a décidé de tirer un trait franc et massif un jour d'pluie. Des regrets ? Sans doutes qu'il en a un peu mais il aurait fini par crever s'il était resté là bas. Il aurait pas survécu. Alors à défaut d'tourner en rond dans une vie qui lui convenait plus, il a choisi d'en démarrer une autre. Mais y'a des piques de nostalgie qui viennent le saisir parfois, comme ce soir, alors que son corps se heurte contre le mur froid de l'entrée du cirque. Peut être qu'une part de lui espère croiser la route de son frère ou mieux, celle de Solange, elle qu'il n'a jamais tellement oublié. Mais il n'est pas là pour ça et l'air insolent d'ce gosse le lui rappelle. Alors c'est lui qui a pris sa place au sein de la compagnie, lui qui exécute les numéros les plus casse cou pour satisfaire un public de plus en plus exigeant. Il joue au con le p'tit, il s'moque totalement de lui avec ces phrases à rallonge.

Il le fixe.
Il attend.
Sourire sur les lèvres.

t'as fini ? qu'il demande finalement à l'acrobate quand il propose d'appeler ses copains. Y'aurait sans doutes une tête ou deux qui le reconnaitrait. De là à s'dire qu'ils ne lui feraient pas la peau en souvenir du bon vieux temps, c'est pas gagné. Pourtant, il ne se démonte pas Aedan, il vient fixer les orbes bleutés de son adversaire et s'approche de quelques pas. montre moi tes avants bras alors. Après tout, s'il est si blanc que neige qu'il semble vouloir lui faire croire, y'aura pas de soucis. t'étais où ce soir ? qu'il ajoute, encore une fois, s'il n'a rien à se reprocher, il devrait pouvoir répondre à cette question sans aucune difficultés. Il reste sur le qui vive, se tenant prêt à réagir à n'importe quel surprise qu'il pourrait trouver face à lui. Dans l'genre seconde course poursuite. Parce que malgré l'entrainement qu'il s'impose au quotidien pour être en forme, il doit avouer qu'il aurait bien de difficultés à tenir le rythme face à la fougue et la jeunesse du jeune homme face à lui. Sa blessure au genou qui va lui faire mal au réveil demain matin parce qu'il a trop forcé, il le sait. comment tu t'appelles ? qu'il fini par ajouter à son attention, informations qu'il glane de la façon la plus simple qui soit, espèrant avoir quelques réponses.

Rhys était un coq avant tout, le genre à vouloir se faire remarquer sans pour autant faire croire à une éventuelle accessibilité de sa part. C'était ce que la Reine de Coeur des In Lumine lui avait enseigné ; faire le beau mais garder le commun des mortels à au moins deux mètres de lui. Ce flic ? Il n'allait pas y échapper même si, beaucoup de questions s'étaient incrustées dans son crâne après qu'ils se soient miraculeusement retrouvés devant le cirque. Comment avait-il deviné ? L'avait-il suivi ? Le Blackwell n'en avait pas la moindre idée. Juste que son faciès lui paraissait étrangement familier et que... Il était persuadé de l'avoir semé il y avait de ça déjà plusieurs heures.

― Non, j'ai pas terminé. J'ai une cruelle envie d'pisser donc si ça ne vous dérange pas, j'vais en profiter. avait-il ajouté avant de se retourner de nouveau pour se soulager derrière un buisson. Ça, la miss de Cœur l'aurait sûrement insulté et renié mais... Rhys courrait de partout depuis ce matin et sans la possibilité de passer aux toilettes. Alors tant pis pour ce policier, il allait devoir subir cette petite pause vidange (en espérant que ça le dégoûte assez pour l'éloigner......... raté). Mes avants bras ? J'vais pas vous mentir, j'suis peut-être acrobate mais ma teub si j'la tiens pas ça risque de finir en geyser. Et personne n'a envie de se prendre une golden shower. À moins qu'ça soit votre... J'kink shame pas, il en faut pour tous les goûts. Mais c'pas ma came quoi. qu'il avait commenté tout en sachant très bien que des griffures se trouvaient sur sa peau à cet endroit là. Blessé lors de son évasion... Putain. Il avait l'œil le con. Là, j'suis presque vexé parcontre. Ça s'dit fan mais ça n'connait même pas l'prénom de son idole. Vite, une idée pour ne pas lui dire le vrai... Kieran qu'il avait alors énoncé sans trop réfléchir, blaze de son paternel comme une évidence - mais énième indice en sa défaveur.

Le brun se joue de lui avec arrogance. Gamin insolent qui s'croit le plus fort. Il connait ça, cette sensation délicieuse d'être le maitre du monde. Plus important que le reste, comme si rien ni personne ne pouvait l'atteindre. Façade qu'il a arboré quand il avait son âge. L'immaturité qui s'est effilochée avec l'âge pour laisser place à un homme plus sage. Plus calme. Plus patient. Envie d'pisser. Sérieusement ? Il lève les yeux au ciel devant la mascarade imposée par son interlocuteur. Il a rien de mieux à faire pour qu'on le remarque, à moins que ce ne soit simplement un moyen de détourner l'attention. Changer de sujet. S'il pense sincèrement que ça va suffire à le faire partir, il peut tirer une croix dessus, la réponse est non. Aedan a bien l'intention d'aller au bout de la démarche. Le truc, c'est qu'il est très loin de se douter que quelques surprises l'attendent dans l'ombre. on t'a déjà dit que tu parles beaucoup ? qu'il avoue, un poil d'agacement dans la voix. Il le noie de ces mots pour ne pas admettre ces méfaits. Rire jaune qui s'échappe. Qui cri au jeune homme d'arrêter ses conneries.

Pourtant y'a ce prénom qui le fait tiquer. Ce prénom qui le projette dans une immobilisation totale. Le visage qui se teinte d'une lueur entre tristesse et nostalgie. Il aurait pu l'comprendre. Il aura pu connecter toutes les données pour réaliser qui est ce gosse depuis le début. Surtout qu'il y a quelque chose chez lui qui rappelle tristement à cette femme aimée : Solange. Pour ça qu'il a buguer en l'voyant plus tôt, pour ça qu'il a eu comme une impression de déjà vu quand son regard s'est porté sur lui. Malheureusement, l'énonciation de ce prénom provoque une émotion si vivre qu'il est bien en peine face à tous ces indices que la vie lui donne.tu n'es pas Kieran. qu'il dit sur un ton braque, presque froid. Maladresse de sa part, lui qui s'évertue à garder cette façade impassible en toutes circonstance depuis des années pour éviter que quelqu'un le perce à jour. mais tu peux lui dire de venir, j'suis certain qu'il me servira le même genre de baratin que toi. Secousse du myocarde, parler d'lui le ramène dix ans en arrière et franchement, c'est presque douloureux. Les deux frères qui ont subi trop de différents pour arriver à un compromis. Pourtant, il l'aime. Sincèrement. montre moi tes bras, j'ai ma preuve, tu fais une nuit au commissariat ou tu rends le butin, au choix. qu'il finit par dire. Il se sentirait plutôt con si l'gosse rameutait son frangin.

Oui, on lui avait déjà rabâché énormément de fois qu'il était une véritable pipelette. Est-ce que ça l'avait calmé pour autant ? Absolument pas. Rhys avait une bouche, une langue, et une voix. Il estimait que de ne pas en faire l'usage était une insulte aux... muets. Si on lui avait accordé le don de la parole, c'était pour qu'il puisse la prendre, pas vrai ?

― Belle façon de me demander d'la boucler maaaaais, hélas, c'est une requête que je ne vais pas pouvoir satisfaire non plus, zut. Ouais... Dommage. Ou alors, si, j'pourrais complètement fermer ma gueule, mais, ça ne serait pas franchement dans votre intérêt puisque je ne maîtrise pas encore totalement les signes. À moins que vous ne sachiez lire dans les pensées. Ou deviner à travers le silence, j'sais pas. On a bien un voyant au cirque, tous les talents sont acceptés. Vous r'cherchez un job en fait ? Non ? Et blah, et blah, et blah........... Que quelqu'un lui scotch son clapet, bon sang.

― Comment ça j'suis pas Kieran ? Y'a pas plus Kieran que moi. Ils partageaient littéralement le même sang (enfin, à quelques petits détails près...). Il connaissait un autre Kieran ?
Eh bah, visiblement, oui.
Mais petit hic.
Grand hic en fait.

― Ca n'risque pas. Comment dire... Il n'est plus là. Plus au cirque oui, depuis des années. Mais plus là tout court. Bah ouais. Papa Blackwell... il s'est fait tuer y'a quelques purges de ça.Mais j'peux vous indiquer le cimetière où il repose, si vous êtes, genre, le style à savoir communiquer avec les morts. Vous êtes gitan ? Vous avez une tête de romanichel, un peu. Balle perdue pour sa propre personne - si seulement il savait Rhys. Mes bras ? Là, petite goutte de sueur sur son front. Haha................... J'vois pas de quel butin vous voulez parler. Mais regardez mes bras si vous voulez, j'ai chuté de mes cerceaux hier, c'pas très beau à voir. 20/20 en impro quand même. Honorable.