baby we're electric (alrich #2)

L'homme n'avait pas réussi à avoir le prénom de son inconnu, et n'avait pas voulu le voir sans le savoir. Après avoir regardé maintes et maintes fois ses vidéos de surveillance, et avec de l'aide, avait réussi à avoir l'idendité de son beau blond. Ce qui n'avait pas été si difficile, étant donné qu'il avait affaire à une célébrité sans même le savoir. Il avait ce soir rendez-vous avec un champion de f1. Etait-il observé pour cette raison ? Etait-ce la raison pour laquelle il avait accepté de le voir mais à l'abri des regards ? Il le saurait surement ce soir. Sans lui dire qu'il avait apprit son identité, était arrivé légèrement en avance au bar de l'hôtel où il loge. Se commandant un whisky et un red-bull pour son compagnon le de temps d'un petit instant. Il ne s'attendait pas à ce que la nuit se prolonge à ses côtés, bien que l'envie était très présente.  ㅡ Hello stranger. dit-il alors que le pilote arrivait à son tour, légèrement en retard. Mais au moins, il était venu. Pour cela, l'espagnol ne pouvait lui en vouloir. ㅡ Je me suis permis de te commander quelque chose, en t'attendant. Son regard lui montra la fameuse canette de redbull l'attendant sur le comptoir. Son bras posé sur le comptoir, il le regardait avec  un sourire s'agrandissant sur son visage. Ulrich White.

Ulrich ne se serait pas déplacé s’il avait su la nature de l'accueil que lui réservait Alvaro, regrettait presque de ne l’avoir fait patienter que dix minutes, aurait sans doute dû pousser jusqu’aux trente. Mais qu’il veuille l’admettre ou non, le blond avait peur qu’il mette les voiles avant. Après tout, il ne le connaissait pas encore suffisamment pour savoir si sa pseudo obsession allait durer, ou au contraire prendre fin le lendemain. En tout cas, il comptait bien en profiter tant qu'elle existait, même si ça l’ennuyait terriblement qu’il ait fait semblant de ne pas le connaître. – T’embête pas. soupire-t-il dans un roulement, l'invitant sans explicitement le dire à utiliser son prénom, alors que ses fesses s'installent sur sa droite, les opales rivés sur la canette fraiche dans une très suggestive moue. – C’est gentil, mais je bois pas ça en dehors du travail. Et il pousse la canette jusqu’à ce qu’elle touche le bras du brun pour lui faire comprendre qu’il pouvait la garder. C’est un mensonge, il en avait un mini frigo à son effigie rempli, mais plutôt mourir que lui donner satisfaction. Surtout qu’il ressent la fierté dans son sourire. Ulrich attire alors l’attention de la personne derrière le comptoir d’un geste de la main et commande quelque chose de totalement différent : un piña colada. – Alors comme ça, en plus d’être bizarre, t’es un menteur ? le garçon demande avec un haussement de sourcils quand son cocktail arrive enfin, la paille de son breuvage capturée par ses pulpeuses qui aspirent doucement le liquide sucré et le laisse descendre encore plus lentement jusqu’à son estomac. Lui aussi avait fait ses recherches sur Alvaro, il a d’ailleurs déjà oublié sa petite erreur sur Instagram, n’imagine même pas que le plus vieux ait pu la voir apparaître.

Alvaro n'avait pas pu s'empêcher de faire des recherches sur le blond. N'avait pas pu s'empêcher d'en savoir plus sur lui. Quel bonheur de voir qu'il était une célébrité, en effet, cela lui facilitait la tâche pour en savoir davantage à son sujet. C'était même presque trop facile. Le jeu des devinettes sembaient devoir s'arrêter maintenant. L'espagnol allait devoir en trouver un nouveau : de jeu. Mais ceci n'était pas un problème. Il le débuta alors que le quasi-inconnu n'était pas encore arrivé, posant cette redbull en signe de reconnaissance. ㅡ En dehors du travail, hein ? se mit à rire en l'imaginant alors boire sa boisson tout en pilotant sa monoplace. Un peu trop premier degré le brun. L'observe commander une boisson alcoolisée, agréablement surpris hocha de la tête. ㅡ Menteur ? Dis-moi en plus sur ce dont je t'ai menti ? Il pouvait l'être oui. Ne pouvait pas tout raconter de sa vie. Assez mystérieux, il n'aimait pas dire qu'il mentait mais plutôt qu'il omettait quelques informations à son sujet et sur sa vie, ses activités. Mais n'ayant pas énormément parlé avec le blond, il se demandait bien sur quoi il avait pu mentir. Avait-il fait des recherches aussi ? Ne pensait plus à ce petit like qu'il avait vu apparaitre sur une de ses photos de la part du pilote. Mais cela montrait qu'il savait aussi à son tour qui il était, mais surtout qu'il appréciait le brun, et son corps.

Ulrich lève les yeux au ciel. – Oui. Pourquoi, ça t’étonne ? Il ne sait même pas pourquoi il lui répond ça, le néerlandais n’a jamais été un très bon menteur. N’était pas non plus certain d’avoir compris pourquoi Alvaro lui demandait ça, comme s’il l’accusait d’être malhonnête, sans se douter que c’est le second degré qui lui échappait. S’enfonçant davantage dans son siège, il observe le brun avec une paire d’opales curieuses qui s’essaient à leur tâche sans pour autant trouver la satisfaction. – Tu m’as pas dit que tu me connaissais. Et si seulement il n’y avait que ça… mais non, le benjamin était protégé par tellement de secrets que même en ayant passé la moitié de sa nuit sur internet, il n’en avait pas forcément appris beaucoup plus sur lui. Ulrich aimait ça, au fond. Il y avait quelque chose d’excitant dans le mystère même si ça réveillait ses plus fâcheux caprices avec. – Et tu m’as pas dit t’étais le fils d’un flic non plus. Non pas qu’il ait quelque chose à se reprocher. Ulrich n’était plus l’enfant désemparé et violent qu’il avait pu être dans le passé, mais il considérait ce genre d’informations.

Alvaro avait apprit à qui il avait affaire, avait regardé quelques une de ses courses. Il n'avait pas n'importe quel pilote face à lui. Le blond n'avait pas fini de le surprendre. ㅡ Non. Il n'allait tout de même pas lui dire l'image qu'il venait d'avoir de lui. Pas maintenant qu'il avait accepté de le voir et de prendre ce verre en sa compagnie. Pour une personne non intéressée, l'homme semblait pourtant l'être. L'espagnol n'allait rien dire, pour ne pas le froisser ou qu'il fasse des pas en arrière. Il note tout simplement, espérant que tout cela mène à quelque part. L'espagnol n'est clairement pas là pour une nouvelle amitié. ㅡ Calme toi Stranger. Explosa de rire. ㅡ Je ne te connaissais pas, non. Mais il faut croire qu'on trouve vite ton identité. But une gorgée de sa boisson, avant de rajouter. ㅡ Mais du coup, je comprends mieux le coup de la photo. Et ses paroles furent accompagnées d'un petit clin d'oeil. Non, il ne le connaissait pas, et voulait le faire redescendre un peu sur terre. Cet homme qui semble penser que tout le monde le connait ou reconnait du moins. ㅡ Ca, mon beau, ce n'est pas un mensonge. Posa sa main sur la jambe du blond, tout en se rapprochant un peu de lui. ㅡ Je ne pensais pas que l'on était si proche, toi et moi, pour que je te dévoile toute ma vie. Et comparé à lui, le blond semblait avoir réellement fait des recherches sur lui. L'idée lui plu : de savoir que le blond était tout aussi curieux à son sujet. Il avait réussi à attiser sa curiosité, et pour le moment il n'en demandait pas moins.

Il n’en faut pas plus pour énerver le blond. Ses gloussements le font passer du rose au rouge. Il n’est pas seulement vexé, il est aussi gêné, pas habitué à se retrouver dans les bottes de celui dont on ignore l'existence. C’est loin d’être la première fois pourtant, mais c’est tout aussi terrifiant. Et si l’idée est de le faire redescendre, alors c’est réussi, brillamment, mais ça ne le met pas forcément dans la plus courtoise des humeurs. Ulrich ne voit pas son clin d'œil, il a tourné la tête avant de grimacer. – Donc t’as cherché. Je suis pas certain que ça soit mieux. Il suggère en haussant les sourcils d’un air hautain, l’imaginant déjà passer derrière ses fameuses caméras et l’observer. Creepy. Ça le fait frissonner, mais pas autant que sa main qui, elle, le fait complètement reculer. Ses cuisses se ferment, par réflexe, mais elles n'empêchent pas le brun de rester par là. – C’est de la malhonnêteté. C’est pareil. Il grogne contre sa bouche, les yeux plissés. Il ne fallait pas être un astre pour deviner qui il était réellement, Ulrich ne voulait pas qu’il se sente pousser des ailes non plus. Il tenait encore plus qu'il ne le laissait paraitre à son image d'indifférent. – Tu portes littéralement le même prénom que ton père, c’est pas une question d’être proche ou non. La sienne, de main, finit par se poser sur son épaule qu’il presse gentiment alors qu'ils échangent un regard qui le fait sans nul doute un peu vaciller sur sa chaise. – Et puis ça te ferait trop plaisir, je me trompe ?

Il ne savait pas sur quel pied danser avec le pilote. Il était présent, avait accepté de venir, et pourtant, ne semblait pas enclin à un quelconque rapprochement. L'espagnol devait réfléchir et réussir à répondre au blond, avant qu'il ne s'apperçoive qu'il n'a qu'un seul but : le mettre dans son lit. ㅡ Il fallait que je mette un nom sur ton visage. fit une petite pause, avant de rajouter. ㅡ Et si l'info ne m'est pas donnée, je vais la chercher. Ainsi le blond pouvait avoir un bon apperçu de la personnalité d'Alvaro. S'il veut quelque chose, il l'a, peu importe le moyen. Il voulait avoir le prénom de son bel inconnu, il l'a eu. Il voulait le revoir, et les voilà, tous les deux assis au bar de l'hôtel de l'espagnol. Il arrive toujours à ses fins. ㅡ Non. Je ne pensais tout simplement pas que tu étais ... intéressé. Insistant bien sur le dernier mot. Se retourna pour se retrouver complètement face à lui. ㅡ Vas-y pose moi une question et j'y répondrais. Je ne suis pas quelqu'un de malhonnête. Ou peut-être qu'Ulrich avait touché un point sensible. A savoir lequel des deux il tentait le plus de convaincre : son interlocuteur ou lui-même. ㅡ La vérité ne te plaira pas. Sa main vint alors se poser la sienne qui était sur son épaule, pour la lui enlever. S'il y en avait un qui devait toucher l'autre, ça devait être Alvaro. Lui caressant rapidement sa main, la lui reposa sur sa jambe avant de le lâcher et sourire légèrement.

Ulrich fait rouler ses opales en arrière, ennuyé par ce qu'il sous entendait. Certes, il n'était pas très coopératif, mais il avait essayé. – La faute à qui ? C’est toi qui a insisté. Si t’avais dis oui pour mardi tu l’aurais eu : mon prénom. Il est obligé de le lui rappeler, parce qu’Alvaro semble avoir la mémoire courte, sans doute sélective et le blond n’aime pas le regarder jouer aux plus malins non plus, il a horreur de ça. – Je suis pas intéressé. Le néerlandais aussi insiste, mais pas sur le dernier mot. C’est amusant qu’il accuse l’espagnol d’être malhonnête tant lui l’était. Sa proposition le fait sourire. Ulrich a tant de questions que c’est difficile de n’en retenir qu’une, mais il y réfléchit. – Très bien. Dis moi dans quoi est-ce tu travailles, alors ? Son bleu océan le transperce, cherche la réponse qu’il attend dans son énigmatique marron. Hélas, il n’en tire rien, même pas une miette, et le néerlandais n’a que ses yeux pour le regarder retirer sa main. Mais il a sa bouche pour y réagir, et après l’avoir dévisagé, il tourne la tête et soupire. – Je serai pas si sûr si j'étais toi.

Alvaro devait se sentir maître de la situation. Ne supporte pas que quelqu'un puisse mener la danse. C'est pourquoi il avait tant insisté pour voir Ulrich aujourd'hui, à cette heure-là. A quelques minutes près, ils étaient le jour tant souhaité par Ulrich. C'était stupide, mais l'espagnol avait ce besoin de contrôle, même sur une chose aussi subtile qu'une heure de rendez-vous. ㅡ Et je l'ai eu, peu importe que tu me l'aies dis ou non. Encore une fois, il lui prouvait qu'il avait toujours ce qu'il voulait. ㅡ Pourquoi es-tu venu ce soir alors ? Il osait poser la question, oui. Peut-être allait-il le faire fuir, mais il avait assez confiance en lui pour savoir qu'il serait capable de le rattraper et le fgair rester si besoin. ㅡ Je suis le propriétaire du club dans lequel on s'est rencontré. Trop facile. Il ne pu s'empêcher de sourire en lui répondant. Lui qui s'était attendu à une question un peu plus poussée. Le brun était soulagé de voir que la première question qui était venue à l'esprit de l'inconnu n'était autre que son métier. A sa réponse, il fronça le regard. Pas certain de comprendre la subtillité de sa réponse. Voilà pourquoi il déteste cette façon de faire du second degré, ou de sous-entendre les choses. Pourquoi le blond ne pouvait-il pas être direct, et franc ? ㅡ Ca ne te dérange donc pas si je me rapproche ? Pris le tabouret sur lequel il était assis pour le faire se toucher à celui qu'occupait le blond. Il s'était promis d'y aller doucement avec lui. Il lui avait même promis de ne pas lui faire du rentre dedans, mais il en était incapable. Subtilement, fit toucher sa jambe contre la sienne. Léger contact, discret, mais c'était déjà ça de pris.

– Qu’est-ce que tu sous-entends, là ? Il demande, les sourcils arqués et les pupilles dilatés, parce qu’il a très bien compris ce qu’Alvaro insinuait, il jouait encore aux plus malins. Ulrich voulait vérifier jusqu'où il était capable d'aller. De son côté, le néerlandais avait du mal à en voir le bout du tunnel. Plus ils avançaient, plus sa mascarade se déclarait.  – Tu veux vraiment le savoir ? Un sourire étire ses pulpeuses alors qu’il se tourne vers le brun, aspirant un peu plus de son liquide sucré tout en le dévisageant. Il savait que sa réponse ne lui plairait pas, c’est pour ça qu’il voulait être au premier rang, pour pouvoir apercevoir sa réaction. – Parce que tu me faisais pitié. Et évidemment qu’il y avait plus à ça, mais Ulrich ne mentait pas, ça faisait partie des nombreuses raisons pour lesquelles il avait accepté de venir ce soir. La réponse du brun ne le satisfait pas, le blond réalise alors en lisant son expression qu’il aurait sans doute dû demander quelque chose de plus osé, de plus privé. Mais elle a au moins le mérite d'apporter un peu de contexte à certaines zones d'ombres. – Toi ? Il le regarde de haut en bas avant de reprendre. – J’ai une petite question à te poser du coup. C’est pas un peu immoral et illégal d’utiliser tes caméras pour observer tes clients ? Ulrich n’est pas un expert en droit, mais il est convaincu d’avoir raison sur ce coup. Quant au reste, il semble y avoir un malentendu, un gros malentendu, mais il ne s'embête pas pour le corriger. Alvaro lui avait promis un rendez-vous amical, croire que le néerlandais avait accepté pour cette raison était naïf. – Ça devrait ? un joli coloris s'empare de ses joues alors qu'il sent sa chaleur l'envelopper d'une manière assez particulière. Ils se touchent, mais pas à proprement parler, ça n'est pas encore suffisant pour le déstabiliser. Ça devrait : oui, il en avait conscience. Mais il le laisse pourtant faire, sans rien dire.