battle of pride

Une journée de travail venait de s'achever, et pour une fois il était heureux que cette journée se termine. Celle-ci avait été particulièrement longue et chiante du point de vue du brun, il aimait pourtant habituellement son job et était le premier à accepter d'être corvée de fermer boutique. Il ne sait trop pour quelle raison il avait été a crans toute la journée, peut être le fait d'initier des débutants ou ces terreurs nocturnes qui refaisaient son apparition depuis peu. Il n'avait même pas la motivation de s'entrainer.  Il nettoya et rangea la salle dont il s'occupait puis quitta la pièce avec les armes utilisées plus tôt; direction l'armurerie sécurisé.  Il siffla doucement sur le chemin, entamant par moments quelques paroles de chansons et pas de danse.  Entrant à l'intérieur, il ne se préoccupa pas sur l'instant de la luminosité dans la pièce ni de la présence d'une autre personne dans celle-ci.  Il jeta doucement les pistolets d'entrainement sur l'ilot central, continuant son manège d'idole musicale fictive et s'apprêtait à prendre de quoi nettoyer son matériel de travail; quand il réalisa la présence de son patron. Cette lucidité retrouvée, il sursauta brutalement en étouffant un juron. Il fronça les sourcils et pinça les lèvres dans une fausse réflexion puis s'approcha de son homologue asiatique.  


ㅡ Qu'est ce tu fou encore ici ? ton image de grand manitou risque d'en prendre un coup ! t'a pas un gala pompeux auxquels te ramener ?

Il avait lancé cette petite pique sur un ton à la fois provocant et condescendant. Le fait que Klauss soit présent à cette heure avancée de la soirée le perturber; il était homme routinier qui aimait bien sa solitude au milieu des armes.  Après lui avoir jeté un regard tout aussi condescendant, le déshabillant du regard. Il retourna à son occupation première sans arriver à cacher son irritation d'être pris au dépourvu.  Non pas qu'il déteste son patron mais il ne lui portait pas grand intérêt non plus, il rester sur sa première impression du jeune homme et ne souhaitait guère faire en sorte que cela change.

Dès l'instant où la porte de son bureau se referma derrière le dernier client de la journée, un homme d'environ quarante ans arborant une barbe particulièrement fournie, le rictus faussement aimable de Klauss disparut. Alors qu'il tournait lentement la tête pour soulager sa nuque, le blond laissa la fatigue se refléter sur son visage épuisé avant de se diriger vers l'armurerie, patientant sagement tout en écoutant cet abruti chantonner dans les couloirs.

« Tu sursautes facilement, t'as quelque chose à te reprocher peut-être ?»  question rhétorique, il se foutait juste de sa gueule.

ton image de grand manitou. Il haussa un sourcil avant de souffler un rire sarcastique incontrôlable qui fit vibrer sa cage thoracique. Klauss était loin de vouloir refléter une telle image, au contraire, même si par moment il n'avait pas le choix de lâcher le rôle du gars innocent qui n'avait pas sa place ici. Une grimace déforma son visage lorsque Hwang fit allusion aux soirées mondaines. Non merci, et fort heureusement pour lui, sa mère semblait être occupée au cabinet ces derniers temps. Il dirigea son regard sombre vers le brun, sans être le moins du monde perturbé par son comportement condescendant étant trop habitué à le voir agir de cette manière depuis qu'ils se connaissaient :

« Que tu fasses l'idiot une fois les clients partis, c'est une chose, mais ce n'est pas la première fois qu'un client me dérange pour se plaindre de toi. T'es peut-être un excellent tireur et ça reste encore à prouver, car j'suis pas certain que tu sois encore le meilleur ici. » souligna t-il d'une voix rauque mais pourtant neutre. Klauss jeta un coup d’œil vers les armes, puis s'adossa contre le meuble derrière lui. Les bras croisés contre son torse, il ne quitta pas des yeux son employé qui continuait de ranger la salle : « Dans tous les cas tu manques cruellement de patience et de pédagogie, je suis bien placé pour le savoir. N'oublie pas que tu représentes l'image du stand et que j'commence à en avoir marre de récolter la merde que tu sèmes derrière toi. Tu ne t'occupes plus des débutants jusqu'à nouvel ordre. »