you again (daeshim)

T'aurais pu te douter que c'est un homme impatient. Tu hoches la tête, c'est sûr que tu n'aimerais pas être à la place de pauvre type, et d'un autre côté, ça a quelque chose de grisant de savoir qu'il ne se laisse jamais faire. Tu t'écartes seulement un peu de lui pour lui laisser assez d'espace pour qu'il se déshabille, tu hésites à l'aider mais trop peur de lui faire encore plus mal. Tu grimaces un peu à son râle de douleur, c'est peut-être plus grave que prévu. Tes yeux ne savent plus où se poser, entre son torse qui semble t'appeler et son visage sur le quel tu es censé être le plus concentré. L'envie mise de côté, c'est pas le moment de penser à des choses pareilles. Sa main reviens contre toi, le contact dure plus longtemps que prévu mais tu ne va surtout pas t'en plaindre. La peau est lavée, les sutures posées, t'es prêt à passer à la suite mais il en décide autrement. Son front contre ton épaule, tu n'oses plus bouger. Le moment te parait irréel, et si t'étais en train de rêver ? Un daeshim presque tendre, aussi silencieux ça n'existe pas. Les bras le long de ton corps, tu ne sais pas où les mettre alors ils pendent juste de chaque côté de ton corps. Tu baisses un peu les yeux, sa main à l'air gigantesque contre ta taille, ça te fait soupirer un peu d'aise, sans que tu ne t'en rende compte. T'es as certain de savoir combien de temps ça dure, tu veux pas le presser parce qu'il à l'air épuisé, mais il faut bien que tu t'occupes de son torse pour limites les dégâts au maximum. "j'dois... je dois descendre." que tu murmures, les mains sur ses épaules pour qu'il se redresse. Maintenant sur les genoux, toujours entre ses jambes, tu recommences étapes par étapes. Désinfecter, mettre un pensement et passer à la suite. Tu dois avouer que tu traine un peu me bout de tes doigts contre sa peau par moment, au cas où ça serait la dernière fois que tu passes par là.  

daeshim n'est pas ce qu'on peut appeler un homme tendre. néanmoins, il ne reste qu'un homme. certes, il est apathique, mais ça n'a pas toujours été ainsi. il est beaucoup plus complexe qu'il ne le laisse paraître et il s'est forgé pour se protéger, car retirer une vie, ça change quelqu'un pour l'éternité. les vestiges sont encore présents chez cet homme, bien qu'ils soient profondément enfouit en lui. épuisé, il pose son front contre minjae et le calme du moment lui fait du bien. c'est qu'il commence à avoir mal au crâne. un soupir lui échappe en écho à celui du gamin. l'instant dure un certain moment avant que la voix du pharmacien ne s'élève pour l'intimer à le laisser continuer sa tâche. les mains sur ses épaules le repoussent et daeshim se tient aussi droit que possible pour lui faciliter l'accès à son torse. un sourire en coin fleurit sur ses lèvres en l'observant s'agenouiller face à lui, ses mains retrouvant un appui sur le bord du bain. "tu te mets souvent à genoux devant les autres de cette façon?" le sous-entendu plane un long moment et puis sa peau frissonne sous le contact de ses doigts. ça laisse des traces brûlantes sur son torse et il se fait violence pour ne pas simplement dévorer le garçon. c'est étrange pour lui qui se contente d'assouvir ses besoins avant de jeter son amant ou son amante par manque d'intérêt. pourtant, cette fois, alors qu'il observe son visage concentré sur ses blessures, daeshim sait qu'il y a quelque chose de différent. d'un mouvement vif et assuré - autant que peut lui permettre la douleur qui engourdi son corps- il glisse ses doigts sous le menton de minjae pour relever son visage vers lui. dans la foulée, il penche sa grande silhouette jusqu'à ce que leurs souffles s'entremêlent. les bouches à un simple mouvement d'être unies, il laisse planer quelques secondes avant de s'emparer de ses lèvres.

Si il n'était pas si amoché, tu aurais frappé dans son épaule, mais par peur de lui faire plus de mal qu'autre chose tu fais juste claquer ta langue contre ton palais. Il faut avouer que ta routine ne consiste pas à ça, t'es bien trop occupé par ton travail et ta famille qui te déteste pour faire des rencontres. Et bizarrement ça te va très bien. Le visage presque collé contre son torse, il doit pouvoir sentir ton souffle brulant contre lui, même si tu essaye au maximum de respirer normalement. Tu t'excuses quand tu à l'impression de trop appuyer, c'est bientôt terminé. Il pourra se rhabiller et tout ça ne sera qu'un agréable souvenir. Trop concentré, c'est ses doigts qui te tirent de tes pensées, tu comprends pas trop ce qu'il veut faire jusqu'à ce qu'il se penche vers toi. Il est si proche, les souffles ne font plus qu'un. Comme un ado, comme si c'était la première fois tu hésites, et c'est finalement lui qui s'approche jusqu'à ce que vos lèvres soient liées. C'est doux, étrangement doux, agréablement doux. La tête levée vers lui, c'est un petit soupir d'aise qui s'échappe. Encore hier tu t'étais promis de ne plus rien avoir avec lui, et te voilà en train de fondre comme le dernier des idiots. Tu aurais pu mettre fin à ce baiser, parce qu'après tout c'est lui qui l'a dit, tu n'as rien à lui offrir. Pourquoi il s'intéresse à toi tout d'un coup ? Est-ce que tu serais pas en train de te faire avoir ? Toutes ces questions sont balayées par sa simple présence. Comme un réflexe tu rapproches ton corps du sien, pas prêt à le laisser partir, pas maintenant. Encore trop timide, tu aurais aimé prendre les devants mais tu t'en remettrais pas si il venait à t'humilier une seconde fois. à moins qu'il te dise clairement ce qu'il veut de toi, hors de question de lui donner ce plaisir une nouvelle fois. Quand tu te décroches de lui, vos lèvres sont encore à quelques millimètres l'une des autres, tu voudrais y replonger tout de suite, mais il faut que tu demandes, "pourquoi maintenant ?"

se faire tabasser a certainement affecté ses pensées. lui qui ne se laisse faiblir à aucun moment. pourtant, en cet instant, il y a cette attraction étrange qui le pousse à se pencher vers minjae malgré son corps endolori. il y a un bref instant d'hésitation, mais c'est d'un mouvement assuré qu'il cueille ses lèvres des siennes. c'est presque trop doux ; étrange douceur dont il n'a pas l'habitude. les yeux à demi-fermés leurs pulpeuses se découvrent presque timidement. ce n'est pas le genre de l'aîné, d'être aussi délicat, presque tendre. même si une part de lui le reste malgré les blessures du passé. malgré ce coeur qu'il a fermé à quiconque. et le voilà qu'il est complètement berné par cet homme-là. les bouches se séparent, mais gardent une certaine proximité. une faible exclamation moqueuse lui échappe devant la question du gamin. "et pourquoi pas?" répondre sans répondre et s'emparer de nouveau de ses lèvres exquises. cette fois, plus de passion s'en exprime et les langues s'en mêlent. l'une des grandes mains de daeshim trouve son chemin jusque sur la nuque du jeune homme, comme pour l'empêcher de s'écarter à nouveau de lui. jusqu'à ce que leurs souffles manquent et qu'ils suffoquent presque, il ne le laisse pas s'évader de l'échange. daeshim ne se souvient pas la dernière fois qu'il a apprécié embrasser quelqu'un et c'est enivrant. c'est finalement au bout de plusieurs longues secondes qu'il met finalement fin au baiser en laissant échapper une complainte douloureuse, ses doigts quittant la nuque douce de minjae pour rejoindre, à nouveau, ses côtes. "c'est douloureux, bordel."

On t'as toujours dis que de répondre à une question par une autre c'est impoli. Taurais aimé lui tirer les vers du nez, mais tu dois avouer que là tout de suite, tu t'en fiches un peu. Tout ce qui compte pour le moment c'est ses lèvres contre les tiennes. Vos langues valsent au même rythme, comme si elles en avaient l'habitude et toi tu laisses faire avec plaisir. Un petit coup d'électricité secoue ton corps quand sa main rejoins ta nuque, c'est pas qu'un simple baiser. Tu avais presque oublié à quel point c'est agréable d'embrasser quelqu'un qu'on désire tant. C'est à ton tour de glisser une main dans le bas de son dos, tu en oublies presque ses blessures, prêt à râler quand il se sépare finalement de toi avant de te rendre compte de ton égoïsme. Tu passes ta langue contre tes lèvres en le regardant, comme par peur que le gout des siennes disparaisse si vite. "laisse moi te faire un bandage pour cette nuit. ça serait plus judicieux que tu ailles faire un tour aux urgences demain." comme si de rien n'était, mais le coeur en vrac tu reprend ton poste d'infirmier. C'est pas agréable, mais il faut que le bandage soit serré au maximum alors tu t'excuses à chaque nouvelle bande que tu passes autour de lui. Quelques bout de sparadrap plus tard, tu penses avoir terminé. Encore entre ses jambes, tu s du mal à décrocher de ses lèvres rosies, tu hésites aussi à parler. "tu veux rester là ce soir ?" t'as aussi très envie de lui demander si il veux encore t'embrasser, ou si c'était qu'une seule fois ce soir, mais t'as pas envie de passer pour un pervers, pas ce soir. Avec un peu de chance, il entendra ta requête silencieuse.

quand était la dernière où daeshim a pris autant de plaisir à simplement embrasser quelqu'un? comme si, jusque-là, il ne le faisait que par nécessité. et c'était probablement le cas depuis la mort de sa douce par ses mains. en cet instant, pourtant, ses mains ne demandent qu'à découvrir la peau qu'il sent si douce sur sa nuque. la pulpe de ses doigts frotte doucement cette dernière avant qu'il ne doive s'écarter à cause de la douleur. une grimace déforme brièvement ses traits et son souffle se fait saccadé sous la souffrance ressentie dans son corps. celui qui lui a fait ça va vraiment le payer et probablement de sa vie. on ne s'en prend pas à lui de cette façon sans en subir de lourdes conséquences. néanmoins, pour le moment, il ne peut que laisser minjae lui faire un bandage serré qui lui coupe le souffle. la douleur le rend quelque peu violent, mais il retient les élans qui le secouent et se contente d'un simple grognement. la question qui fuse soudainement lui fait lever un regard mauvais vers le garçon, mais ce n'est pas intentionnel. daeshim ne fait que laisser sa personne réagir à l'électricité douloureuse qui le traverse tout entier. ce n'est donc pas personnel envers le pharmacien. "si tu m'offres si gentiment ton lit... mais ne va pas te faire des idées." le ton se veut dur, mais il est empli de petits tremblements significatifs. "t'aurais pas des anti-douleur, par hasard?" la faiblesse qui l'envahit ne lui plaît pas du tout. heureusement, il ne s'agit que de minjae, il peut se permettre de laisser tomber les masques l'espace d'un moment. "et aurais-tu l'amabilité de m'aider à rejoindre le lit?" il faut dire qu'un rebord de baignoire, ce n'est pas forcément confortable...