dying in ny — scar

S’exposer au monde extérieur, mettre à nouveau un pied dehors demande des efforts. C’est un travail de longue haleine, un peu comme une course de fond pour Jinx qui a perdu cette habitude. De voir du monde, de juste descendre de sa tour d’ivoire que Scar aime dire. Au final, dans son sarcasme habituel qui lui est propre, il pointe sans ménagement cette culpabilité qu’il vomit en lui intimant de s’en foutre royalement. Lui, parmi tant d’autres à lui répéter inlassablement qu’elle est libre de ses choix et de sa vie, et qu’il n’y a pas à en avoir honte. Elle sait qu’ils ont raison, mais déconstruire sa croyance qui l’a emprisonnée pendant si longtemps, prend du temps. La présence de Sixtine pour l’accompagner dans sa première sortie en journée a été d’une grande aide pour la brune. Aussi réitérer l’expérience en soirée, avec l’aide du mécanicien, a donc été spontanément proposée. Sous l’invocation d’une tournée à offrir, Jinx se prépare pour rejoindre son ami en ville bien décidée à profiter de ce moment agréable en sa compagnie.

Son regard chocolaté s’attarde négligemment sur le pendule accroché au mur. La nuit est tombée sans même qu’elle ne s’en aperçoive, si bien que lorsqu’elle constate qu’elle n’a rien dans le frigo pour manger, elle ne perd pas de temps pour se décider. Ce soir, ça sera apéro en ville. Elle est cette jeunesse égarée, qui se drape tout de noir. Elle s’examine une dernière fois dans le miroir, observe sa tenue du soir avec attention. Elle qui porte un pantalon slim noir, des Doc Martens noires, un sweat noir recouvert par une veste en jean noire moutonnée à l’intérieur pour combattre l’hiver, elle a préféré opter pour la discrétion afin de ne pas être trop embêtée. La belle claque la porte avant de la fermer à double tour avant de descendre dans le parking souterrain pour rejoindre sa voiture. Après un message pour dire à Oscar qu’elle va prendre la route, la vénéneuse quitte Manhattan pour rejoindre le quartier de Brooklyn dans lequel elle parvient à se garer dans une rue adjacente. Les éclairages jaunes et marrons qui percent dans l’obscurité ne laissent aucuns doutes quant au point d’arrivée du mannequin. Elle descend de sa voiture, puis se dirige en direction du Hartley’s Pub, brasserie irlandaise qui resplendit de mille feux, ici et là. Elle pousse la porte de l’établissement, ses prunelles scannent de manière circulaire les visages en quête d’une œillade familière. Pas encore arrivé, elle décide donc de s’asseoir au comptoir pour l’attendre. Téléphone en main, elle se laisse porter par le fil de vidéos sur instagram.  

Oscar va souvent trop vite, le monde qui s'écroule autour d'lui à cause de cette impulsivité maladive. Actes irréfléchis. Il se fait sans arrêt des promesses qu'il ne tiendra pas. Du genre : tu ne penseras pas à Sixtine aujourd'hui, foutu d'avance. Au détour d'un rendez vous pris, il traine un peu en ville, quelques détails à régler pour le compte de ses émissaires, les godfathers. Avec un bon quart d'heure de retard, il s'pointe sur le lieu de rendez vous et pousse la porte, ses yeux bruns qui viennent rapidement trouver la silhouette de Jinx. Main qui passe dans sa chevelure tandis que ces pas le rapproche de son amie. Installé juste derrière elle, il vient glisser quelques mots :  désolé, j'suis grave à la bourre. il pose son joli fessier à côté d'elle, sur un de ses tabourets haut un poil inconfortable avant de se tourner vers le barman : une bière s'te plait. Fâcheuse habitude de tutoyer tout le monde, comme si tout New York était son pote. Ceci dit, il est assez rare qu'avec sa carrure, on lui fasse une remarque. Il est du genre plutôt intimidant, il suffit parfois d'un regard pour égarer un conflit dans les oubliettes. alors j'te paye quoi ? qu'il reprend en fixant cette fois son attention sur la brune. Autour d'eux, quelques décorations de noël n'ont pas été retirés, persistantes. Une seule question qui lui trotte dans la tête : tu lui as parlé ? mais il garde ce suspense tant qu'il peut, pas certains de vouloir entendre ce qu'elle pourrait avoir à lui dire. C'est étrange parfois la vie, après tout, Sixtine et lui passaient la majorité de leurs temps ensemble et aujourd'hui, ils sont presque des inconnus. Poursuite d'un bonheur éphèmere.

Le maquillage de son amie qui ne masque pas sa tristesse, elle avait beau sourire, Oscar voyait bien qu'un truc collait pas. Cette histoire avec la presse, largement offerte par les lippes du beau Donovan contre un peu d'argent. Après tout, une histoire croustillante contre quelques milliers d'euros qui avait permis au gamin d'rembourser quelques merdes dans lesquelles il s'était foutu, sans prendre conscience du tort qu'il lui causerait à elle ou à son mec. Encore aujourd'hui, on peut pas dire qu'il s'en veuille vraiment pour tout ça. t'as une de ses tronches, on dirait qu't'as pas pioncé depuis des semaines. élégance, délicatesse, sympathie. Surtout que c'est l'hôpital qui s'fout de la charité, ce crétin possède des cernes énormes sur le visage. Sa bière fini par arriver devant lui et il pose ses doigts autour du verre pour s'en saisir. c'est ton histoire avec ton mec là ? Il n'a pas forcément envie de se vautrer dans une série de détails concernant son histoire mais c'est ce que font les potes non ? Ils s'demandent comment ça va. Même si dans l'fond, les gens s'en foutent un peu d'après lui. Le nombre de fois où il a répondu oui oui, alors que dans l'fond il avait envie d'crever.

Scroller, faire défiler les vidéos pendant plusieurs minutes amène un divertissement qui s’essouffle rapidement. Lassitude atteinte, Jinx se désintéresse de son cellulaire qu’elle dépose sur le comptoir près de la carte des boissons. En quête d’une nouvelle occupation pour tuer le temps qui s’écoule lentement, elle attrape le dépliant qu’elle ouvre distraitement sans trop savoir où poser son dévolue. Les yeux rivés sur les lettrines noires, la brune est plongée dans une profonde réflexion quant aux innombrables choix possibles. Menus divers et variés, palettes gustatives à explorer selon l’envie du moment, elle examine, elle élimine. Fait le tri de tout ce qu’elle souhaite garder, de tout ce qui peut susciter et alimenter sa faim de loup ce soir. La boisson n’étant pas une difficulté en soit, elle hésite à se laisser porter par la découverte pour d’un assortiment de fromages. Le questionnement est si fort qu’elle ne remarque l’arrivée de son ami qu’à partir du moment où il la salue. — Pas de soucis, ce n’est pas comme si je n’avais pas le temps en ce moment, spécifie-t-elle en jetant un coup d’œil à sa montre connectée sur laquelle elle peut y lire l’heure, puis une notification de message. Son attention se porte sur le verre mousseux qui ne tarde pas à être servi au brun, elle balance son choix au serveur. — Une pinte de Monaco, s’il vous plaît, ça sera sur sa note. Elle désigne Scar avant de lui adresser un sourire taquin, en guise de remerciement. Doucement, elle s’étire avant de se passer une main dans sa chevelure ondulée. Elle se fait la réflexion que ça doit bien faire plusieurs mois qu’ils ne se sont pas vus, en face à face. D’une certaine manière, elle se réadapte à remettre un pied dans le monde réel, en extérieur, à communiquer à nouveau autrement qu’à travers un téléphone.

Créer l’illusion passe par le maquillage, porter un masque pour occulter ce qui se joue réellement sous l’épiderme facial. Encore craintive, Jinx ne parvient toujours pas à se délester de cette tendance à porter des tenues sportwear de la rue de type sweats à capuche, joggers et baskets. À se grimer sous un accoutrement pour mieux se faire oublier. — T’as pas vu la tienne, quand tu te regardes t’as pas l’impression de mater un panda ? Petite boutade en retour de sa vanne, qui pourtant met en lumière une réalité. Elle porte encore les stigmates de ce déchaînement médiatique dont elle ignore la totale responsabilité de son ami. Parce que Jinx est à des années lumières de douter de lui, de Sixtine, ou de personnes dans son cercle proche. L’idée d’une trahison à cette échelle lui semble inconcevable, inimaginable. — Ouais … ça a été un choc pour moi. J’ai pas su comment réagir autrement qu’en me refermant sur moi-même, refusant de lui ouvrir pour qu’on en parle. Puis j’ai fuis comme une lâche jusqu’à ce qu’il me retrouve à la fin de la 9e purge. Et … on a discuté, pu se dire ce qu’on avait sur le cœur. Elle toussote légèrement, préfère ne pas se lancer dans plus d’explications. Pas friande à s’étaler sur sa vie amoureuse ou ses ressentis, elle se réjouit lorsque sa boisson arrive avec celle du brun. Elle attrape son verre qu’elle entrechoque doucement contre celui du jeune homme. — Et toi, ça va comme tu veux ? Je te remercie pour le verre, cheers. Ses lèvres trempent dans le breuvage, en avale une première gorgée rafraîchissante.

Oscar, c'est pas l'genre à faire défiler les commentaires sur sa vie et en avoir quelque chose à foutre. Le commun des mortels peut penser que c'est un sale con, il s'en carre le fion. Alors il a cette tendance à penser qu'les autres font pareils, qu'ils ne sont pas sujets aux remises en question perpétuelles à chaque fois que quelqu'un fait une remarque négative les concernant. Qu'ça peut retourner des cerveaux. une pinte de Monaco sérieusement ? Qui boit ça après quinze ans ? rire qui écorche sa mâchoire, il sort finalement un billet pour régler la note. Lui qui a toujours du mal à comprendre pourquoi c'est lui qui offre alors que l'argent lui sort par les fesses. un joli panda alors. qu'il dit en haussant les épaules, plutôt confiant sur son physique. Arrogance qui teinte chacun de ses mots. Jinx qui a toujours eu de la repartie face à ses vannes inappropriées. Amusé, il vient secouer la tête, tinter son verre contre le sien et siroter une gorgée de sa boisson. d'toutes façons, il est pas un peu vieux pour toi c'type ? J'veux dire, tu pourrais trouver mieux non ? Besoin de quelqu'un en soutien moral, ne surtout pas appeler Oscar, c'est un vrai minable lorsqu'il s'agit de réconforter les autres. Force intérieure qui manque. Maladresse qui gronde. La vie dans laquelle il a le sentiment de s'enfoncer trop profondément parfois, subissant ses affres. Pas question d'la laisser couler sur lui comme de l'eau et en même temps, il a cette façon si particulière d'être détaché de tout ce qui l'entoure, incapable de voir les dégâts provoqués sur son entourage. La vérité, c'est qu'il se connait bien et prend plaisir à l'exploiter, sans se cacher derrière ce que les autres voudraient qu'il soit.

Il lève les yeux au ciel, question qui traine, laissant un silence s'imposer entre eux. Bric à brac de contradictions. ça peut aller, qu'il dit. Faut dire qu'en fonction des moments de la journée, il est soit sur un petit nuage, soit il a l'impression de se dissoudre lentement, rongé par les non dits et les sentiments qu'il ne maitrise pas. un peu mal à la cuisse. qu'il continue, les séquelles de sa blessure lors de la dernière purge même s'il ne boite presque plus. La chance a bien voulu lui offrir une cicatrice superficielle, aucun organe touché, seul son sang s'est écoulé sur le canapé de Six. Elle a du avoir envie d'l'étrangler quand elle a vu ça. Etonnant qu'elle ne lui ai pas envoyé un message assassin en lui demandant de payer le pressing. Ou alors elle n'a encore rien vu. Faut dire qu'il a tenter d'cacher ces méfaits derrière un coussin. tu... il se tourne vers elle, intéressé : tu lui as parlé ? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, leurs amitié est clairement nouée autour de leurs relations commune : Sixitne. Sans elle, ils ne se seraient jamais rencontrés. Sans elle, la vie de Jinx serait plus simple puisque sa route n'aurait pas croisé celle d'Oscar.

La commande est lancée, spontanément, sans grande hésitation. Pourtant, le rire gras et la remarque du mécanicien pique sa sensibilité. L’œillade est revolver, billes sombres qui se dardent brusquement sur celui qui se rit de son choix de boisson. L’ongle au bout du doigt se dresse sous son menton, menace factice qui se glisse dans ses mots. — Hey ! Respectes-moi ! Ce n’est pas une question d’âge, c’est juste très bon. Elle ne parvient pas à réprimer un sourire sur le visage, la taquinerie la faisant rire intérieurement. Elle observe les billets qui circulent, avant de hausser les épaules. — Les pandas sont toujours mignons, oui. Elle lui concède le dernier mot, bien que lui renvoyer la matrice de ses vacheries pour alimenter la joute verbale est chose habituelle entre eux. Qui aime bien, châtie bien qu’il est dit. Petit merdeux qui mérite bien la savate, est son alcoolyte du soir -rôle qui revient généralement à Haz, éternel pilier des bars-, et ce n’est pas pour se plaindre pour une petite vanne inoffensive. Elle attrape distraitement son verre, en sirote une bonne gorgée sucrée du nectar rouge qu’elle savoure avec délice. La mousse venant se déposer sur le contour de sa lèvre inférieure, elle la nettoie d’un coup de langue avant de lâcher un profond soupir. Here we go again. Cet éternel discours qui écorche, pointe sa relation et met en lumière un critère pour en faire un constat arbitraire. Celui où Mallory et elle n’ont rien à faire ensemble. — Non et non, bordel. Le verre se pose violemment sous son geste impulsif. — Qu’est-ce que ça peut foutre aux gens qu’il soit plus âgé et moi plus jeune ? Quelqu’un de mieux, en quoi ? Je suis bien avec Mal, je ne veux pas d’une vie sans lui. Sans aller jusqu’à lui dévoiler ouvertement le fond de sa pensée, ni l’émergence naissante des sentiments avoués au petit matin des retrouvailles avec le propriétaire du Plaza Hôtel, Jinx admet pour la première fois face à quelqu’un son affection pour celui qui accompagne sa vie.

Changement de sujet, ses yeux se braquent sur la fameuse cuisse responsable de douleurs pour le brun. Elle arque un sourcil interrogateur, un sourire goguenard accroché au visage, elle qui ne peut s’empêcher de pousser la taquinerie à son paroxysme. — Bah alors petit Oscar ? Victime d’une baise trop brutale ou c’est la vieillesse qui te carabine la gueule ? La malice flirte au bout de la langue qu’elle se mord, avant de noyer sa moquerie dans une seconde gorgée de bière grenadine. Pour mieux se rire de la situation, elle et lui, ensemble dans ce bar pour initialement parler de leur connaissance commune : Sixtine. Parce qu’elle avait promis qu’elle essaierait de lui toucher quelques mots, sur leur … relation abîmée. — Ouais, je lui ai parlé. Elle se tourne à son tour pour lui faire face, une main nerveuse qu’elle se passe dans sa chevelure ondulée. La bouche se tord sur le côté, hésitante. — Est-ce que tu serais prêt à tout pour elle ? Genre … être ouvert à toute proposition, je veux dire. Ses doigts jouent avec le cristal de son verre, caresse le contour alors qu’elle ne le quitte pas du regard, attentive à ses réactions.

Il la laisse passer commande dans un sourire. si tu veux que j'te respecte, bois autre chose. En vrai, c'est simplement de la taquinerie, il s'en fout pas mal dans le fond de ce qu'elle peut consommer. Puis ça l'arrange, ça lui coutera moins cher qu'un verre de champagne. Oscar n'est pas le genre à avoir des insécurités quant à son physique. Il est beau, il le sait et ça se perçoit d'ailleurs trop bien dans son comportement teinté d'arrogance. Et si son histoire avec Mallory ne le concerne absolument pas, il donne quand même son avis. Une opinion trop tranchée, qui manque de critères et de réflexion. Juste comme ça. Elle s'emballe, colère qui semble s'épanouir comme une fleur à ses mots. Sujet sensible qu'il vient effleurer sans le savoir. Parce qu'il disait ça comme ça lui. Il ne sait pas qu'c'est exactement ce genre de commentaires à la con qu'elle peut lire tous les jours sur son compte. Il ne sait pas à quel point elle en a marre d'entendre les gens donner leurs avis sur une relation qui ne regarde qu'elle. ok, ok, j'ai compris. qu'il finit par dire en levant les bras au ciel en signe de reddition.  j'savais pas qu't'étais amoureuse désolé. Non parce qu'a l'entendre parler, il est l'homme de sa vie et c'est bien la première fois qu'elle exprime ce genre d'émotion ? Ou peut être que c'est simplement la première fois qu'il les entend vraiment. Oreille parfois distraite qui se concentre sur ce qui l'intéresse en oubliant le reste.

Taquinerie qui fuse. Moquerie douce et éphémère, de celle qu'il ne prendra pas mal. En même temps, pour réussir à l'atteindre le con, faut y aller. Ou peut être simplement évoquer Sixtine aller savoir.  la vieillesse qui a pris la forme d'un couteau. Et bordel, l'interne qu'a gérer mon cas était complètement débordé, ça devait être son premier lendemain de purge. Y'a même un moment où il a hésité à proposer au p'tit de faire le pansement à sa place tellement ses mains tremblaient. Il était arrivé au bout ceci dit, blessure superficielle qui ne laissera qu'une cicatrice minime sur son épiderme, rien de grave. La question suivante le fait arquer un sourcil. Prêt à tout ? Il en sait rien, c'est quoi cette question flippante. Faut d'abord avoir les détails du contrat avant de le signer bordel, Oscar n'est pas si stupide. quoi ? Elle a besoin d'aide pour enterrer un corps. Ca y'a aucun soucis, il est prêt à l'faire sans rechigner, il pourrait même tuer un gars si c'était nécessaire ou lui filer un rein ou un truc du genre. Donc oui, il est plus ou moins prêt à tout. Après y'a des détails sur lesquels il ferait probablement moins de concessions, du genre : arrêter d'voir Frasco ou faire une psychothérapie comme elle le lui avait largement suggéré par SMS. j'irai pas parler d'mon enfance à un putain de psy si c'est ce que tu vas me dire. qu'il ajoute, mine déconfite. Il sait que ça pourrait lui faire gagner des points mais impossible pour lui d'aller jusque là. Parler d'eux ok, de lui non. Il le fait déjà pas avec ces proches, c'est pas pour aller s'livrer à un crétin payé trop cher. Puis franchement, ça va lui apporter quoi qu'un gars ultra diplômé qui se croit supérieur à tout le monde lui explique que la fracture de son enfance à laisser des séquelles. Il l'sait. Il vit avec chaque jour.