set fire to the night | jinx

conduire dans les rues de new york ? pas ce que tu préfères, tu dois bien l'avouer. mais tu as terminé par t'y habitué. parce que tu n'as pas le choix, parfois, que de conduire. pas le choix pour transporter de la marchandise où ce genre de choses. pas le choix, pour plein d'autres raisons. comme ce soir. tu ne pourrais pas passer chercher jinx, pour l'emmener au restaurant, sans voiture. enfin, si, tu pourrais. mais ça briserait le charme, n'est-ce pas ?
tu te gares non loin, ferme la voiture à clé avant de te diriger vers l'immeuble habité par jinx.
tour dorée dans laquelle elle se cache depuis plusieurs jours déjà. soupir sur les lèvres ; t'aimes pas les ascenseurs mais t'as pas trop le choix, t'as pas envie de crever au bout du troisième étage, d'une crise cardiaque ou d'un déficit pulmonaire. soupir sur les lèvres, main enfoncée dans tes mèches mal coiffées. tu fronces un peu les sourcils. un message ? est-ce que tu l'appelles ? nah. inutile. tu laisses ton poing s'abattre contre la porte fermée à clé. un instant seulement, avant que tu ne t'approches un peu de la porte. — c'est ton prince charmant. tu m'laisses entrer ? tu souffles simplement à travers la porte, amusé, attendant simplement qu'elle accepte de venir t'ouvrir pour te rejoindre. tu dois l'emmener au restaurant, après tout.

[ outfit ] -- Les secondes s’écoulent, les minutes s’amoncellent et le temps s’effondre. Il est trop tard pour se désister de cet engagement accepté. Au lendemain de la nouvelle année, Jinx peaufine la dernière touche de maquillage autour de ses yeux cernés. La main légère, elle opte pour la discrétion mais avec un minimum de finesse pour en cacher les signes de fatigue. Peu encline à éternellement ressembler à un zombie, la brune amorce ces petits changements progressifs visant à se reprendre en main. À commencer par ne plus se cacher derrière ses vêtements amples, elle délaisse les sweats et joggers pour une tenue plus adéquate afin de sortir avec son meilleur ami. Lui qui ne tarde pas à la gracier de sa présence à travers le martèlement contre sa porte d’entrée. Et alors qu’elle se dirige dans le couloir pour lui ouvrir, sa phrase glissée dans l’embrasure lui arrache un soupir amusé. Le battant s’ouvre, dévoilant son visage déformé par une moue et que ses yeux roulent si fort vers le haut qu’ils pourraient y rester coincés.

Petit éclat de rire, elle se décale sur le côté afin de le laisser entrer. Sans plus de cérémonie, la belle enlace Haz dans une douce étreinte qui traduit le manque accumulé de ces derniers mois, à ne lui avoir parlé qu’à travers un téléphone. — C’est que tu m’as manqué, toi. Elle referme la porte derrière eux, puis poursuit sur un ton calme. — Tu veux boire quelque chose avant de partir ? J’ai plus qu’à me chausser, et on peut partir quand tu voudras. Elle enfile un manteau par dessus ses vêtements clairs, une longue écharpe en laine puis attrape son sac à main avant d’enfiler ses chaussures noires, prête à partir lorsqu'il le sera également.