[TOPIC INTRIGUE 1] Les petits papiers

Personne pour le suivre dans cette folie. Pour accompagner la démesure de cette manifestation. Mael s'y joint, anti-purge assumé, il considère légitime de venir supporter la cause. Sa présence ici comme une évidence. Une chance qu'il ne travaille pas ce jour-là, la gamine qui n'aurait sans doutes jamais accepté de se mêler à ce spectacle. Au centre de la foule, il avance à petits pas, les mots scandés comme une ritournelle. Il prend par aux chants des partisans, le coeur qui manque de légèreté. Pour l'instant, le calme est de mise, chacun à sa place, le tout organisé avec ferveur et pragmatisme. Les choses vont peut être enfin évoluer.

Au sol, un objet tombe, le bruit masqué par le brouhaha ambiant. Il se penche et constate que c'est un portefeuille. Sans attendre, il vient tapoter sur l'épaule de la personne devant lui (qui m'aime me suivre.)  je crois que c'est tombé de votre poche. sourire aux lèvres, il rend l'objet dans sa direction. Le sentiment que cette manifestation pourrait rapidement prendre une tournure inattendue. Il est de toute façons paré à toutes éventualités pour aujourd'hui.

Klauss voulait voir de ses propres yeux comment se passait la manifestation et peut-être glaner des informations avant le retour de Vittoria, même s'il se demandait ce qu'elle avait de si urgent comme affaire à régler. Boccelli ayant disparu sans laisser de traces, pourquoi ne rentrait-elle pas immédiatement ? Personne ne semblait comprendre au QG, et personne ne savait où était passé leur leader. Depuis qu'il avait reçu l'alerte sur son téléphone, Klauss restait sur ses gardes même s'il devait prendre sur lui et faire un minimum confiance à l'hydre pour gérer la situation :

« Merci. » Il prit son portefeuille, vérifiant que rien ne manquait et le rangea soigneusement dans la poche intérieure de sa veste. Relevant son visage clairsemé de taches de rousseur vers l'inconnu, il le fixa un instant avant de lui rendre son sourire :

« Vous pensez quoi de cette manif ? » demanda t-il d'un air innocent, tout comme l’intonation de sa voix grave. Histoire de faire la conversation. Observateur son regard restait dirigé vers la foule, peut-être aurait-il fallu prendre de la hauteur ? Il inspecta les bâtiments présents autour de lui, au cas ou, puis à nouveau la foule. Pour le moment, aucun signe d'autres organisations ne se montrait, juste une personne devant eux qui se fit pousser par un manifestant et qui faillit de justesse se retrouver le cul par terre.

Sixtine s'était levée avant le soleil ce matin et avait posé sa journée à l'agence de son père. Aujourd'hui, elle allait manifester. Aujourd'hui, elle allait aider les Hotpinks à préparer petits gâteaux et boissons pour les New Yorkais. Rockett avait été claire avec elles, pas question de créer des tensions avec qui que ce soit. L'objectif était de bien se faire voir par la population. D'ailleurs, Ray Dallas avait donné le même ordre de son côté aux Ride or Die. Eux aussi se faufilaient entre les gens en proposant des bagels et jus de fruits pour tenir l'après-midi. Cela n'était pas totalement gratuit mais, consommer représentait tout au plus un dollar symbolique... dollars qui seraient reversés aux hôpitaux publiques pour amortir un peu les conséquences de la purge. Quoi qu'il en soit, ce rassemblement sur Times Square était un très grand moment de solidarité. On pouvait entendre des gens chanter dans un coin, d'autres scander leurs slogans un peu plus loin... Il y avait des familles, des jeunes, des personnes âgées - des citoyens de tous les horizons et de tous les milieux sociaux. C'était beau à voir mais, surtout, glaçant. Parce que dans cette foule ? Il y avait aussi des participants. Des pros-purge. Ils se faisaient petits. Discrets. Mais étaient bien là. Y'avait donc une aura étrange sur cette place mythique. Un mélange d'hypocrisie et de bienveillance. Mais Sixtine ? Elle essayait de ne pas y faire attention en distribuant ses brownies soigneusement enveloppés dans du papier recyclable. Un sourire au visage, la veste rose pour une fois portée sur ses épaules, quelques compliments déclarés lorsqu'elle en voyait l'opportunité - j'adore tes chaussures, ton maquillage, ta pancarte... Parce que la gentillesse, ça n'a jamais tué personne et qu'aujourd'hui elle était sincèrement de rigueur.

― Woop- bordel, pardon ! (...) C'est si blindé, ça fait chaud au cœur. qu'elle s'était exclamée après s'être fait bousculer un peu violemment par un manifestant visiblement très enthousiaste à l'idée que la ville entière soit sortie dans les rues pour s'époumoner. Des brownies ? C'est 50 cents, et un dollar les trois. avait-on pu l'entendre dire aussitôt à l'intention de Klauss et Maël.

Portefeuille tendu en direction de Klauss, l'autre vérifie le contenu avant de le remercier. Un geste qui le surprend. Mael aurait il une tête de truand. En même temps, son interlocuteur est bien placé pour savoir que ce n'est pas le physique qui fait l'emploi. Bien au contraire. Devant ses traits juvéniles au blondinet, on imagine absolument pas une seule seconde qu'il puisse avoir cette histoire de vie. j'pense qu'il est grand temps que la ville comprenne que cette purge est un vaste échec et que ça ne peut plus durer. sourire en coin, il reprend la marche. t'es là pour ça aussi t'toutes façons. Tu vois de quoi je parle. Candide jeune homme qui n'imagine pas vraiment que l'"ennemi" puisse faire partie des rangs aujourd'hui. au fait, je m'appelle Mael. qu'il ajoute, sa main qui file dans ses cheveux. Visage qu'il tourne vers Klauss, l'invitant à se présenter lui aussi.

C'est un peu la cohue. Les corps se frôlent, chahutent entre eux. Y'a même cette fille devant eux qui manque de tomber. L'autre qui ne se rend même pas compte du problème, vociférant à en perdre la voix.vas y. qu'il dit avant de venir fouiller sa poche et en sortir des pièces au fur et à mesure, de la petite monnaie qui traîne là depuis un moment. Par chance, il arrive à réunir la somme de 50cts et tend la bigaille à la jolie blonde.

Un vaste échec, donc son avis était loin d'être objectif. Klauss hésita un instant, entre rentrer dans son jeu, ou s'amuser à débattre avec lui juste pour le plaisir de le voir exprimer son point de vue qui différait certainement du sien, mais peut-être pas autant qu'on ne l'imaginait. qui sait ? Dans tous les cas, le sin était présent pour dénicher le plus d'informations possible; donc le mieux était de se faire discret.

alors, forcément oui, il savait de quoi il parlait.

alors, évidemment que son minois acquiesça, esquissant un doux sourire aux lèvres.

Marchant à ses côtés, il hésita. Peut-être était-il aussi un peu trop sur ses gardes, mais vu les circonstances, qui pouvait le blâmer ? Il finit par se présenter à son tour:

« Nicklauss, mais tu peux m'appeler Klauss. »

Il sourit mais ne put retenir un léger rire sarcastique qu'il tenta de transformer en un son chaleureux en entendant les propos de l'inconnue. Chaud au cœur ? Vraiment ? Il comprenait où elle voulait en venir, mais ça n'était pas nécessaire de s'enthousiasmer à ce point. Peut-être que c'était ainsi que les gens arrivaient à s'accrocher, en gardant espoir, en espérant qu'une manifestation comme celle-ci pourrait changer les choses facilement. Klauss préférait s'adapter :

« Non merci, même s'ils ont l'air vraiment bon, je n'ai pas faim. » c'était la stricte vérité, mais aussi une conséquence de son éducation et des mises en garde de sa chère mère pour conserver la ligne, pas - de - grignotage.

« Dommage que je n'ai pas eu le temps de confectionner une banderole. » conneries. Klauss n'y voyait là qu'une énorme perte de temps.

Lizzie le savait. Elle était en retard pour la manifestation. Mais elle n'avait pas le choix, puisqu'elle avait rendez-vous chez le vétérinaire pour son chien, aujourd'hui. Et bien évidemment, que Sir Woofgang Wigglebutt the Third était sa priorité. D'ailleurs, toute honnêteté, elle ne pensait même pas pouvoir y participer, au départ. Mais, coup de bol, son rendez-vous avait été avancé. Maintenant, elle devait donc rapidement retourner à l'appartement pour l'y laisser sa peluche géante de chien, avant de retourner à Manhattan et de rejoindre les manifestants. Cela allait la mettre encore plus en retard, mais... ce n'est pas comme si quelqu'un l'y attendait, de toute façon. Quoi que. Mael n'avait-il pas fait mention de son intention d'y participer ? Lorsque cette pensée traversa l'esprit de la blonde, elle se rendit compte qu'elle pouvait déjà voir la manifestation, non loin d'elle.

Problème... Woofgang aussi, l'avait vue, cette manifestation. Qui sait ce qu'il avait pu y repérer ou renifler, toujours est-il que le gros terre neuve décida d'un seul coup d'entamer une course effrénée vers les participants. La pauvre Lizzie, qui avait beaucoup moins de force que lui, n'eut d'autres choix que de courir également, entraînée par la laisse qu'elle tenait de toutes ses forces. Le chien finit finalement sa course près d'une personne a qui il décida de faire la fête. « J'suis désolée ! » Lizzie s'exclama, à bout de souffle. « Woofgang, stop ! » Entrainée à la baguette, l'énorme boule de poils qu'était Woofgang se stoppa aussitôt pour s'assoir, queue remuant encore à bon train. « Pardon, vraiment ! Je sais pas ce qui lui a pris, on marchait puis d'un seul coup, j'sais pas, il a repéré un truc, puis ZIOUM il est parti comme une flèche ! Et moi, je m'y attendais pas, puis il est plus lourd que moi, alors j'ai pas pu faire grand-chose ! » Lizzie avait beau être essoufflée, elle n'en demeurait pas moins un vrai moulin à paroles.

La manifestation pointe son nez et bizarrement, il trouve que c’est une bonne idée. Jaxon n’est pas le genre à y traîner à ce genre de chose, mais la Purge lui pèse sur la conscience, au fur et à mesure qu’elle se pointe. À chaque fois qu’il se pointe, il est là, à rouler avec l’ambulance pour aider et soigner les gens, casser des nez quand ça se pointe trop proche de lui pendant qu’il sauve une vie ou bien, quand il revient au petit matin pour éteindre les flammes. Actuellement, aujourd’hui, il n’a pas encore tué quelqu’un lors d’une purge, et il espère ne pas à avoir le faire.

Il se trouve proche de la manifestation, portant son bonnet sur la tête, en tenue de pompier, les bretelles sur les épaules, son pantalon coupe-feu sur les jambes. Il a les bras croisés, observant, le camion est beaucoup plus loin, il revenait d’une intervention d’ailleurs, c’est bien pour ça que la suie se trouve actuellement sur son visage. Cependant, en entendant un chien aboyer, il se retourne alors vers celui-ci et sourit en voyant qu’on lui fait la fête. — Oh, tu es bien beau toi. Il vient lui caresser la tête, derrière les oreilles avant de se redresser. Il regarde alors la jeune femme et sourit, riant un peu avant de venir hausser les épaules, riant légèrement. — Beau chien en tout cas. Ce n’est rien, il n’y a pas de souci. On a gros chien aussi à la caserne, il est assez costaud et malgré ma corpulence, il m’apprend à voler. C’est quoi son nom ?

Il sourit alors, venant passer une main de nouveau sur la tête du chien. Puis, il repose son regard sur elle. — Je m’appelle Jaxon.

Parce qu’elle n’était absolument pas des plus sportives, Lizzie tentait encore de reprendre une respiration à peu près normale alors qu’elle écoutait les mots rassurants du pompier dans un sourire. Elle dut d’ailleurs retenir un petit rire en imaginant ce grand gaillard être baladé d’un bout à l'autre par un colosse. Et lorsqu’il lui demanda le nom de Woofgang, les lèvres de Lizzie s'étendent aussitôt d’un large sourire espiègle. Oh, qu'elle aimait ces moments, où elle pouvait présenter officiellement son chien ! Se redressant d’un air se voulant solennel, la jeune femme déclara alors « Mon cher, vous êtes en la royale présence de Sir Woofgang Wigglebutt the Third. Une révérence serait appréciée » …air qu’elle ne put tenir bien longtemps, partant alors dans un rire malicieux, comme fière de son ânerie.

L’homme se présenta comme Jaxon, et la jeune femme eu un sourire solaire, presque enfantin, alors qu’elle lui tendit sa main. Des présentations sans poignées de main n’en étaient pas vraiment, après tout. « Lizzie ! Enchantée ! » Sa voix était pleine d’entrain. Elle était toujours contente de rencontrer de nouvelles personnes. Puis, elle réalisa soudainement qu’un pompier visiblement en service pendant une manifestation avait très certainement mieux à faire que papoter avec elle. « Désolée de te déranger comme ça, en plein travail, avec toutes nos bêtises, c’était vraiment pas notre intention ! C’est un jour important aujourd’hui, alors t’as certainement mieux à faire, franchement moi à ta place je pense que je voudrais m’envoyer paître. Sauf le chien, peut-être, mais bon, voilà, quoi, faut pas hésiter à me le dire ! » triturant la laisse de ses mains, comme une manière de gérer sa gêne. Sa manie, de ne pas savoir s’arrêter de parler lorsqu’elle était embarrassée avait encore frappé.

Papoter sur ce genre de sujet est en plus un des passes temps favoris de Mael. En réalité, il aime bavarder sur beaucoup de sujets, lui qui n'a pas sa langue dans sa poche et un avis sur tout. S'il est ouvert au débat et qu'il lui arrive meme souvent de changer d'avis en fonction de l'argumentaire qui lui fait face. Le tout en considérant qu'il soit bon, le thème de la purge ne laisse pour lui pas de place à tout ça. Il n'a pas envie d'entendre ou de comprendre les personnages qui considèrent que tuer d'autres êtres humains peut être bien pour l'humanité. enchanté Klauss. qu'il lâche dans un sourire. Une main qu'il tend vers celui qu'il serait prêt à rapidement considérer comme un ami, pas méfiant pour un sous. Assez problématique pour un garde du corps vous me direz.

Les pas continuent de les mener un peu plus loin dans cette marche qui a pour but d'éradiquer ce concept obsolète et malaisant. et toi alors, tu ne m'as pas dis ce que tu en pensais. qu'il demande, naïf à souhait. C'est presque mignon quand on y pense de réussir à fonctionner encore comme un enfant à l'âge de 30ans. Pour d'autres, c'est pathétique. Une question de point de vue. et j'suis certains que tu peux trouver quelqu'un qui te prêtera un bout de banderole. il vient alors avaler une large gorgée du gâteau proposé quelques minutes plus tôt par celle qui fait partie des hot pink. Déduction qui se fait rapidement. Il sait aussi que sa colo c'est devait venir, qui sait, il aura peut être l'opportunité de la croiser. Quoi que dans cette foulé, c'est pas franchement gagné.